Les
22 et 23 mai
Le 22
nous nous levons avant l'aube car un autobus vient nous chercher à
7h à notre camping pour nous amener au traversier qui relie la
terre ferme à l'Île Fraser. Nous embarquons sur la barge avec une
cinquantaine d'autres passagers et quelques voitures 4X4. Environ
50 minutes plus tard, nous arrivons sur la côte Ouest de l'Île où
nous attend notre autobus 4x4 qui est en fait un gros camion MAN 4x4
équipé avec un habitacle pour transporter environ 40 passagers.
Heureusement, nous ne sommes que 24 ce qui facilitera la logistique
et nous aidera à mieux apprécier le tour.
Nous sommes sur l'Île pour deux jours complets avec un séjour en auberge le premier soir. Au cours de ces deux jours nous visiterons divers endroits au centre de l'Île pour la première journée et uniquement la côte Est durant la deuxième.
L'Île
Fraser est une immense masse de sable d'une longueur de 123 km et de
22 km de largeur à l'endroit le plus large. L'altitude atteint 244
m et comme le sable va jusqu'à 100 m de profondeur sous le niveau de
la mer à certain endroit, cela en fait la plus grosse île de sable
au monde. Mais il y a d'autres particularités qui la rendent unique
comme le fait qu'elle soit couverte d'une forêt tropicale et qu'elle
ait un réseau hydrographique exceptionnel : plus de la moitié
des lacs perchés sur dunes au monde soit 42 sur 80; un immense
aquifère qui permet la présence de plus de 100 lacs et de très
nombreux ruisseaux sur fond de sable alimentés par des sources
souterraines d'eau douce cristalline.
La
flore et la faune y sont évidemment très particulières aussi.
Notons entre autre que la population de dingos est estimée à 200
individus en comptant les jeunes de l'année. En fait ils sont
tellement présents que des clôtures ont été installées autour
des aires de camping, des aires de pique-nique et des auberges pour
éviter les problèmes qui surviennent lorsque les dingos et les
humains sont en contact trop étroits. L'Île
Fraser fait partie du Parc National Great Sandy et est sur la liste
de l'Unesco depuis 1992.
La
première journée nous allons par les pistes de 4x4 au lac Mckenzie,
un lac perché sur dune. Nous y passons une heure et il est très
agréable de s'y baigner même si sa température de 20 degrés et
une température extérieure avoisinant 23 degrés en arrêtent
plusieurs. L'eau est tellement claire qu'on a peine à évaluer la
profondeur où l'on nage.
Nous
allons ensuite faire une courte randonnée d'environ 40 minutes à
Central Station, dans la forêt tropicale, le long d'un magnifique
ruisseau sur fond de sable bien évidemment. Il pleut un peu ce qui
fait sortir quelques sangsues mais ni Hélène ni moi n'en avons eu
contrairement à d'autres membres du groupe. Les arbres, des
satinay, des malaleucas et des palmiers, sont magnifiques et certains
sont très gros.
Un peu plus loin, sur la piste de 4X4, on rencontre 4 dingos qui ne font pas grand cas de nous, trop occupés entre eux.
Un peu plus loin, sur la piste de 4X4, on rencontre 4 dingos qui ne font pas grand cas de nous, trop occupés entre eux.
Après
un lunch très ordinaire au petit complexe hôtelier, le Eurong
Resort, sur la côte Est, nous roulons à vive allure sur la plage 75 Miles longue de près de 120 km pour se rendre au début d'un sentier de 2,5 km
environ qui nous mènera au lac Wabby, un lac de barrage créé par
le fait qu'un ruisseau a été complètement bloqué lors de
l'avancement d'une immense dune de sable de l'Est vers l'Ouest de
l'Île. La dune continue à avancer et le lac disparaîtra sous le sable d'ici la fin du siècle. Nous arrivons tout en haut de la dune d'où on peut
apercevoir la mer d'un côté et le lac de l'autre. Nous descendons
pente abrupte de la dune pour se rendre au bord du lac et s'y
baigner. Du centre du lac le spectacle est unique et magnifique. On
a la dune d'un côté et la forêt tropicale de l'autre. Génial!
Peu de gens se sont baignés de peur d'avoir froid ce qui fait
qu'Hélène et moi étions seuls dans le lac un grand bout de temps,
à notre grand plaisir.
Nous
retournons au Eurong Beach Resort à la noirceur et prenons
possession de notre chambre à coucher, un bel appartement avec 3
lits et une petite cuisine. Cela nous fait tout drôle de ne pas
coucher dans le campervan ce soir. Une vacance de vacances
pourrait-on dire. Le souper est un buffeet mexicano-australien ce
soir et selon nous fait ombrage à l'endroit et au Mexique...C'est en
fait le seul point négatif de notre excursion, la piètre qualité
de la bouffe. Du niveau cafétéria ordinaire qui ne correspond en
rien au niveau de tous les autres aspects, logement, guide, autobus,
trajets, etc. Nous devons être difficiles sur la bouffe car
plusieurs touristes ont bien aimé.
Après
une excellente nuit de sommeil au son des vagues, nous allons
déjeuner puis partons vers 8h30 pour se diriger vers l'extrémité
Nord de l'Île en roulant uniquement sur la plage Est. Après avoir laissé quelques compagnons de voyage sur la plage, nous arrêtons plus loin voir l'épave du super bateau à vapeur Maheno échoué en 1935.
Ces compagnons ont pris un tour d'avion d'une quinzaine de minutes pour survoler l'Île et atterrissent à l'épave pour nous rejoindre.
Ces compagnons ont pris un tour d'avion d'une quinzaine de minutes pour survoler l'Île et atterrissent à l'épave pour nous rejoindre.
Nous
nous rendons jusqu'aux piscines de champagne, les Champagne pools qui
sont des formations naturelles dans les roches, avec fond de sable et
avec une alimentation permanente en eau salée et en bulles par les
vagues qui frappent les rochers séparant les piscines de la mer.
Hélène et moi s'y baignons avec quelques autres courageux et
vraiment cela en valait la peine. L'eau est relativement chaude,
environ 20-21 degrés, et après une minute on y est très
confortable.
Surtout qu'on avait eu très chaud quelques minutes avant d'arriver là. Le chauffeur voulant éviter de faire déplacer un pêcheur qui occupait la zone dure de la plage, a passé derrière ce pêcheur dans une zone où le sable est moins humide et donc plus mou. Et on s'est enfoncé! Il a fallu que tout le groupe débarque, enlève du sable devant et derrière les roues et pousse à plusieurs reprises en avançant et en reculant pour réussir à déprendre ce gros véhicule après une demie-heure environ. Notre chauffeur-guide, Hayden, était bien désolé de cela, et même un peu fâché car ce camion MAN presque neuf ayant coûté près de 400 000$ (CAD) étouffe régulièrement lorsqu'il est sollicité dans le sable mou...Enfin, cela fait partie de l'aventure comme il dit!
En parlant de guide, nous avons été vraiment chanceux car Hayden était excellent à tous points de vue : bon conducteur dans ces chemins difficiles et étroits, excellent naturaliste, excellent vulgarisateur et communicateur et un bonus pour nous, il parlait un anglais très soigné, bien prononcé avec un débit relativement lent. Un guide cinq étoiles selon nous!
Surtout qu'on avait eu très chaud quelques minutes avant d'arriver là. Le chauffeur voulant éviter de faire déplacer un pêcheur qui occupait la zone dure de la plage, a passé derrière ce pêcheur dans une zone où le sable est moins humide et donc plus mou. Et on s'est enfoncé! Il a fallu que tout le groupe débarque, enlève du sable devant et derrière les roues et pousse à plusieurs reprises en avançant et en reculant pour réussir à déprendre ce gros véhicule après une demie-heure environ. Notre chauffeur-guide, Hayden, était bien désolé de cela, et même un peu fâché car ce camion MAN presque neuf ayant coûté près de 400 000$ (CAD) étouffe régulièrement lorsqu'il est sollicité dans le sable mou...Enfin, cela fait partie de l'aventure comme il dit!
En parlant de guide, nous avons été vraiment chanceux car Hayden était excellent à tous points de vue : bon conducteur dans ces chemins difficiles et étroits, excellent naturaliste, excellent vulgarisateur et communicateur et un bonus pour nous, il parlait un anglais très soigné, bien prononcé avec un débit relativement lent. Un guide cinq étoiles selon nous!
Après
la baignade dans le champagne, nous arrêtons à la pointe de Indian
Head ainsi nommée par le capitaine Cook en 1770. C'est l'un des 3
endroits de l'Île où on retrouve de la roche volcanique, issue
d'une période d'activité volcanique il y a 16 millions d'années et
non recouvert par le sable.
Après cette courte marche, nous embarquons de nouveau dans le bus et nous nous retournons par la plage en direction Sud jusqu'à Eli Creek, un joli ruisseau sur fond de sable alimenté par une source souterraine et que l'on peut descendre vers la mer en pataugeant sur une distance de 300-400m environ. L'eau est fraîche à 18 degrés et ici encore il y a plus d'observateurs que de baigneurs. Hélène s'abstient cette fois-ci et je descend en compagnie de deux jeunes Taïwanaises très sympathiques avec qui nous avons pas mal discuté au cours de ces deux jours.
Après cette courte marche, nous embarquons de nouveau dans le bus et nous nous retournons par la plage en direction Sud jusqu'à Eli Creek, un joli ruisseau sur fond de sable alimenté par une source souterraine et que l'on peut descendre vers la mer en pataugeant sur une distance de 300-400m environ. L'eau est fraîche à 18 degrés et ici encore il y a plus d'observateurs que de baigneurs. Hélène s'abstient cette fois-ci et je descend en compagnie de deux jeunes Taïwanaises très sympathiques avec qui nous avons pas mal discuté au cours de ces deux jours.
Après
cette dernière baignade, nous retraversons l'Île Fraser pour une
dernière fois et reprenons un traversier à 17h au Kingfisher
Resort. Le soleil couchant sur le détroit Great Sandy qui nous
sépare de la terre ferme nous offre un bien joli spectacle. Rendus
à bon port, un autre autobus nous attend et vient nous reconduire à
notre camping à l'autre extrémité d'Hervey Bay.
Hélène
prépare un souper vite fait et nous nous couchons tôt, fatigués
mais heureux de cette belle excursion sur la plus grosse Île de
sable au monde recouverte de forêt tropicale, l'Île Fraser.
Jean
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