Le premier mai
Nous nous levons avec le soleil ce
matin et surveillons de tous les côtés durant le petit-déjeuner
pour ne pas manquer un éventuel casoar qui se promènerait dans le
camping. Malheureusement, aucun casoar ne se présente le casque
avant notre départ vers 8h. Nous montons la colline qui nous
amènera de la baie jusqu'à la plaine puis redescendons lentement en
surveillant de part et d'autre de la route. Et soudainement, Hélène
me demande si ce n'est pas là un casoar qui marche sur le patio
d'une maison au bord de la route. Je regarde et oui, c'en est un!
Un jeune qui se promène lentement en cherchant des choses
intéressantes à manger. Nous arrêtons sur le bord de la route,
descendons du véhicule et prenons le temps de le regarder et de le
photographier à souhait. Nous ne rentrerons par bredouille de notre
séjour à Etty Bay! Quel bel oiseau! Et quelle chance nous avons
de l'admirer ici dans son environnement naturel, ou du moins sur un
terrain en bordure de son habitat...
Nous prenons ensuite le Bruce Highway
en direction du Nord et faisons un petit détour par Babinda, petite ville sucrière, et un
petit parc régional qui borde la rivière Babinda, au pied des
montagnes dans la forêt tropicale. Ces montagnes sont parmi les
plus hautes de l'Australie à environ 1750 m d'altitude. C'est ici,
dans ces montagnes, qu'il pleut le plus en Australie, plus de 8 m par
an en moyenne.
Nous allons nous promener dans la forêt
le long de la rivière en empruntant un superbe sentier, asphalté
rien de moins, qui serpente parmi la multitude d'arbres et de plantes
de toutes sortes. Dans ce type de forêt, on retrouve facilement
plus de 150 espèces de végétaux dans la superficie qu'occuperait
une maison unifamiliale. Et chaque arbre peut héberger jusqu'à 100
espèces différentes d'insectes. Une diversité biologique inouïe.
À quelques endroits sur le bord de la rivière on peut observer les
rapides et des marmites creusées par le courant dans le granite mais, il est défendu d'y nager car plusieurs téméraires y ont perdu la
vie. Quand il pleut fort tout en haut, la rivière se déchaîne et
aucun nageur ne peut résister à la crue. Heureusement, un peu plus haut
sur la rivière, au début du sentier, il y a une belle piscine naturelle sans danger et
bien aménagée!
Nous reprenons la route et on se rend à
Cairns, la capitale touristique du Nord du Queensland. Une ville de
plus de 150 000 habitants permanents qui grossit énormément durant
l'hiver australien. Les gens du Sud fuient le froid et viennent y
passer l'hiver. Par ailleurs, c'est la porte d'entrée nationale et
internationale pour la Grande barrière de corail! Pas surprenant
donc d'y trouver un aéroport moderne et bien desservi, un port de
croisière, une foule d'hôtels, de restaurants et de commerces de
toutes les catégories et pour tous les budgets, des dizaines de
centre d'information touristique, gérés pour la plupart par des
agences qui vendent des tours, ainsi que des dizaines de centre de
plongée sous-marine. Nous sommes surpris de l'offre touristique
tant pour la Grande barrière que pour une multitude d'activités
offertes aux alentours ou même parfois très loin de Cairns, jusqu'à
Uluru ou Darwin! Mais la ville elle-même ne nous séduit pas du tout! À part peut-être la promenade le long de la mer et le lagon-piscine qui permet aux gens de se baigner. Trop commercial à notre goût! Enfin, c'est bien pratique tout de même!
Nous nous informons à quelques
endroits et faisons notre choix pour deux sorties en mer lorsque le
temps sera plus calme. En effet, les conditions de vent qui
prévalent actuellement sont telles qu'on aurait de la grosse vague
et de la grosse houle au large. Pas l'idéal pour le snorkeling et
surtout favorable pour le mal de mer... Nous ferons aussi une sortie
lorsque nous serons à Port-Douglas, encore plus au Nord. De là on
aura accès à d'autres récifs. Il faut dire que la Grande Barrière
en compte plus de 2900 répartis sur plus de 2300 km. La Grande
barrière mesure environ 20 km de largeur et se rapproche de la côte
au fur et à mesure qu'on se dirige vers le Nord. De Cairns il
faudra faire environ 70 km de bateau pour se rendre à la limite
extérieure, sur l'Océan Pacifique Sud. On comprend pourquoi ce
sont de gros bateaux très rapides qui sont utilisés pour amener 40
à 100 touristes à la fois sur les sites de plongée ou d'apnée.
Et on comprend aussi pourquoi il faut prévoir un très bon budget si
on veut y aller quelques fois. Mais une fois rendus ici, on ne peut passer à côté.
Comme ce n'est pas avant plusieurs
jours que le vent tombera, nous changeons nos plans et nous nous
dirigeons en après-midi vers la région du Tableland dans les
montagnes à une cinquantaine de kilomètres à l'Ouest de la Côte. Nous grimpons dans une petite route très sinueuse qui nous donne de beaux points de vue sur la plaine tout en bas.
Nous arrêtons à la première petite ville Kuranda pour s'informer sur les attractions locales et de la région et pour y camper pour la nuit. La journée de demain s'annonce bien intéressante!
Nous arrêtons à la première petite ville Kuranda pour s'informer sur les attractions locales et de la région et pour y camper pour la nuit. La journée de demain s'annonce bien intéressante!
Jean
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