Le 18 mars
Nous avons dormi sur place, dans le
Parc National de Naracoorte, l'un des 17 sites du patrimoine mondial
de l'Unesco en Australie. Pourquoi? Parce que c'est l'un des sites
fossilifères de Mammifères les plus riches qui illustre les
changements majeurs survenus dans l'histoire de la terre, constituant
ainsi de remarquables exemples de l'évolution écologique et
biologique de l'environnement terrestre. Ici on retrouve des
fossiles échelonnées entre 14 000 ans et 500 000 ans et notamment
des spécimens de la méga-faune australienne disparue avant la fin
de la dernière période glacière il y a environ 10 000 ans. Une
centaine de dépôt de fossiles ont été identifiés à ce jour à
Naracoorte. Des milliers de spécimens ont été recueillis lors des
fouilles mais ils ne représentent qu'une infime partie de ce que
recèle le sous-sol. Quand je dis le sous-sol, je parle des
sédiments accumulés dans le fond des cavernes du Parc. Et il en
compte des dizaines.
Ce matin nous avons commencé par
visiter la caverne «Wet», la seule que l'on peut faire en
auto-interprétation. Une petite demie-heure comme introduction.
Quelques beaux stalactites et stalagmites mais rien d'extraordinaire
toutefois quand on en a déjà vu. Mais on comprend facilement
comment les animaux pouvaient tomber dans un trou, se retrouver dans
la caverne sans possibilité d'en ressortir, y mourir et être
ensuite recouverts par des sédiments qui permettraient de conserver
leur squelette quelques dizaines ou quelques centaines de milliers
d'années.
À 9h30, nous allons ensuite visiter la
caverne Alexandra en compagnie d'un guide-interprète. Ici aussi il
y a des fossiles qui se sont accumulés mais ce sont surtout les
formations de stalactites, de stalagmites, de colonnes et de pailles
qui sont impressionnantes. Difficile à photographier toutefois car
avec un flash une partie de la magie disparaît. Et prendre de
bonnes photos avec exposition d'une ou deux secondes sans trépied
c'est presque impossible. Enfin! Ce sont les pailles qui nous ont
le plus frappées car c'est la première fois que l'on voyait cela en
si grande abondance et dans un état parfait de conservation.
Peut-on croire que cela fait déjà 100 ans que des visiteurs
viennent ici et que ce soit encore bien préservé? Dès les débuts
on a rendu les visites avec guide obligatoires. Certaines personnes
avaient de la vision, n'est-ce pas?
À l'envers ou à l'endroit? |
Après cette excellente visite bien
commentée nous enchaînons avec la grotte Victoria. Elle compte
plus de cinq km de couloirs et de cavernes, à ce jour! Et c'est Le
site fossilifère par excellence en Australie! C'est ici qu'on a découvert les
squelettes de dizaines d'espèces aujourd'hui disparues dont les plus
gros marsupiaux jamais répertoriés. De la taille d'un hippopotame
pour le plus gros! Encore ici la guide est excellente et nous
transmet quelques unes de ses connaissances avec une passion
débordante.
Ensuite, nous poursuivons avec
l'activité de découverte des chauves-souris. L'une des deux seules
colonies connues d'une espèce menacée se retrouve ici avec une
population d'environ 45 000 individus fréquentant une seule grotte
du Parc. Nous débutons en allant dans un centre d'observation à
distance. Nous avons accès à des écrans qui sont branchés à une
quinzaine de caméras à l'infrarouge localisées à divers endroits
de la grotte. Le guide-interprète contrôle les caméras à
distance ce qui rend la chose plus intéressante. De cette manière,
les animaux ne sont pas dérangés par les humains et en plus, on les
voit mieux. Avoir nous avoir parlé de leur écologie, le guide nous
invite à le suivre dans la caverne Blanche. Dans ce dernier site,
on peut avoir un résumé de tout le reste car on y voit bien les
puits par lesquels les animaux tombaient, des formations calcaires et
un site fossilifère.
Nous partons vers 14h du Parc, très
heureux de nos visites et avec le sentiment d'en savoir un peu plus
sur notre environnement présent et passé dont ces espèces disparues à jamais...
Nous roulons à travers une immense
plaine durant plusieurs heures. Nous passons par des vignobles
durant des dizaines de kilomètres mais ici il y a très peu
d'endroits où l'on fait déguster. Ce sont plutôt des plantations
où les gros viticulteurs récoltent les raisins et les amènent
ensuite à leur site de production, parfois à plusieurs centaines
de kilomètre de là. Pendant des dizaines et des dizaines de kilomètres par la
suite, nous passons par des champs de luzernes après récolte.
C'est donc jaune et sec. Rien de bien intéressant mais la route est
droite et régulière. On s'avance donc pas mal vers l'ouest et nous
campons dans une petite halte routière perdue, en bordure d'un petit
parc de conservation. Un petit vin australien comme apéro?
Jean
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