dimanche 18 mars 2012

Parc National de Naracoorte: Des grottes et des fossiles


Le 18 mars

Nous avons dormi sur place, dans le Parc National de Naracoorte, l'un des 17 sites du patrimoine mondial de l'Unesco en Australie. Pourquoi? Parce que c'est l'un des sites fossilifères de Mammifères les plus riches qui illustre les changements majeurs survenus dans l'histoire de la terre, constituant ainsi de remarquables exemples de l'évolution écologique et biologique de l'environnement terrestre. Ici on retrouve des fossiles échelonnées entre 14 000 ans et 500 000 ans et notamment des spécimens de la méga-faune australienne disparue avant la fin de la dernière période glacière il y a environ 10 000 ans. Une centaine de dépôt de fossiles ont été identifiés à ce jour à Naracoorte. Des milliers de spécimens ont été recueillis lors des fouilles mais ils ne représentent qu'une infime partie de ce que recèle le sous-sol. Quand je dis le sous-sol, je parle des sédiments accumulés dans le fond des cavernes du Parc. Et il en compte des dizaines.

Ce matin nous avons commencé par visiter la caverne «Wet», la seule que l'on peut faire en auto-interprétation. Une petite demie-heure comme introduction. Quelques beaux stalactites et stalagmites mais rien d'extraordinaire toutefois quand on en a déjà vu. Mais on comprend facilement comment les animaux pouvaient tomber dans un trou, se retrouver dans la caverne sans possibilité d'en ressortir, y mourir et être ensuite recouverts par des sédiments qui permettraient de conserver leur squelette quelques dizaines ou quelques centaines de milliers d'années.



À 9h30, nous allons ensuite visiter la caverne Alexandra en compagnie d'un guide-interprète. Ici aussi il y a des fossiles qui se sont accumulés mais ce sont surtout les formations de stalactites, de stalagmites, de colonnes et de pailles qui sont impressionnantes. Difficile à photographier toutefois car avec un flash une partie de la magie disparaît. Et prendre de bonnes photos avec exposition d'une ou deux secondes sans trépied c'est presque impossible. Enfin! Ce sont les pailles qui nous ont le plus frappées car c'est la première fois que l'on voyait cela en si grande abondance et dans un état parfait de conservation. Peut-on croire que cela fait déjà 100 ans que des visiteurs viennent ici et que ce soit encore bien préservé? Dès les débuts on a rendu les visites avec guide obligatoires. Certaines personnes avaient de la vision, n'est-ce pas?




À l'envers ou à l'endroit?

Après cette excellente visite bien commentée nous enchaînons avec la grotte Victoria. Elle compte plus de cinq km de couloirs et de cavernes, à ce jour! Et c'est Le site fossilifère par excellence en Australie! C'est ici qu'on a découvert les squelettes de dizaines d'espèces aujourd'hui disparues dont les plus gros marsupiaux jamais répertoriés. De la taille d'un hippopotame pour le plus gros! Encore ici la guide est excellente et nous transmet quelques unes de ses connaissances avec une passion débordante.




Ensuite, nous poursuivons avec l'activité de découverte des chauves-souris. L'une des deux seules colonies connues d'une espèce menacée se retrouve ici avec une population d'environ 45 000 individus fréquentant une seule grotte du Parc. Nous débutons en allant dans un centre d'observation à distance. Nous avons accès à des écrans qui sont branchés à une quinzaine de caméras à l'infrarouge localisées à divers endroits de la grotte. Le guide-interprète contrôle les caméras à distance ce qui rend la chose plus intéressante. De cette manière, les animaux ne sont pas dérangés par les humains et en plus, on les voit mieux. Avoir nous avoir parlé de leur écologie, le guide nous invite à le suivre dans la caverne Blanche. Dans ce dernier site, on peut avoir un résumé de tout le reste car on y voit bien les puits par lesquels les animaux tombaient, des formations calcaires et un site fossilifère.



Nous partons vers 14h du Parc, très heureux de nos visites et avec le sentiment d'en savoir un peu plus sur notre environnement présent et passé dont ces espèces disparues à jamais...





Nous roulons à travers une immense plaine durant plusieurs heures. Nous passons par des vignobles durant des dizaines de kilomètres mais ici il y a très peu d'endroits où l'on fait déguster. Ce sont plutôt des plantations où les gros viticulteurs récoltent les raisins et les amènent ensuite à leur site de production, parfois à plusieurs centaines de kilomètre de là. Pendant des dizaines et des dizaines de kilomètres par la suite, nous passons par des champs de luzernes après récolte. C'est donc jaune et sec. Rien de bien intéressant mais la route est droite et régulière. On s'avance donc pas mal vers l'ouest et nous campons dans une petite halte routière perdue, en bordure d'un petit parc de conservation.  Un petit vin australien comme apéro?

Jean

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