jeudi 29 mars 2012

Les kangourous se cachent pour mourir et Bunyeroo Gorge ou presque


Le 28 mars

Nous prenons une route de gravier qui pénètre un peu plus au nord à l'intérieur du parc. Les préposés à l'information du parc nous ont indiqué que la route est bien entretenue et qu'on peut passer sans problème avec un véhicule à deux roues motrices. Nous savons que nous ne sommes plus assurés lorsqu'on emprunte une voie non pavée mais nous prenons le risque que l'on estime minime avec toute l'expérience de conduite en forêt acquise au Québec et si l'on fait très attention bien entendu. Nous roulons lentement et mis à part quelques sections de planche à laver ou de léger ravinage dû à la pluie, c'est bien vrai que la route se fait très bien en véhicule normal. Il s'agit simplement d'aller très lentement pour que tout le stock qui est dans les armoires et le frigo ne se promène pas trop.  Nous arrêtons admirer le paysage à quelques points de vue aménagés. 





En passant on voit un aigle, quelques kangourous et trois émeus. Ces derniers sont moins farouches qu'à l'habitude et on a le temps de prendre quelques photos et un peu de vidéo. Un peu plus loin, sur le bord de la route, un gros tas de plumes grises. Un émeu qui a eu moins de chance en traversant ce chemin pourtant peu fréquenté.



Puis nous stationnons le campervan au début du sentier de la Gorge de Bunyeroo. Nous prenons le sentier vers 10h30 et suivons les bornes le long de la rivière asséchée en cette saison. Mais les bornes sont rares et il y a plein de sentiers tracés par les animaux ou des marcheurs en recherche de bornes. Nous réussissons à prendre le mauvais chemin en virant à gauche dans une autre rivière à sec plutôt que d'aller à droite. Nous faisons comme cela presque deux kilomètres en se remémorant avoir lu que plusieurs sentiers étaient peu balisés.



On ne peut se perdre de tout manière en restant dans le lit de la rivière. Et j'enregistre toujours le tracé sur mon GPS de randonnée. Si j'avais eu le fond de carte topographique dans le GPS on aurait tout de suite vu l'erreur mais je n'ai pas ce type de cartes pour l'Australie. Le paysage était tout de même joli et nous avons fait une découverte plutôt surprenante. Dans une section de la petite rivière poussent d'énorme gommiers et ces arbres ont tendance à produire de grosses cavités à leur base. En arrivant à un de ces arbres magnifiques, je vois dépasser une grosse queue, certainement de kangourou. En me penchant, je réalise qu'il est mort là très récemment. Aucune odeur ne s'en dégage encore et il n'y a que quelques dizaines de mouches qui tournent autour du cadavre de l'animal. Que s'est-il passé se demande-t-on? Il a sauté de la falaise, s'en brisé un membre et a rampé jusque là? Il est mort naturellement et s'est trouvé un lieu tranquille pour s'éteindre? Ou il a mangé l'une des centaines de milliers de boulettes de poison que les employés du parc dispersent ici annuellement pour éliminer certaines espèces indésirables? On ne saura jamais!

Le gros gommier vu de devant
Et vu de derrière...


Après avoir lunché, nous revenons vers notre point de départ et en route, nous voyons l'embranchement raté ce matin. Tant pis! Il fait très chaud! Peut-être 30 ou 32 au soleil et on décide que notre journée de randonnée s'arrête là. On aura tout de même fait 7 km en milieu accidenté soit le fond de la rivière et tous ces rochers qu'il faut enjamber.

Nous nous dirigeons ensuite vers un camping sauvage à quelques kilomètres de là seulement. Nous jasons un peu avec des Suisses qui sont installés ici depuis 2 jours puis nous passons lentement le reste de la journée en lecture, écriture et photographie. Une petite marche dans le chemin en soirée nous fait voir encore trois kangourous et l'on peut admirer les reflets du soleil couchant sur les montagnes rouges qui surplombent le camping.



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