Le 9 avril
Ce matin, nous avons dit au revoir à
nos voisins de camping allemands avec qui on a passé la soirée
d'hier. Eux partaient dans leur énorme véhicule pour une route de
outback menant vers le nord ouest. Après avoir communiqué par Skype
avec nos proches nous avons fait quelques courses au supermarché et
sommes allés visiter le musée d'Australie centrale d'Alice Springs.
Une galerie d'oeuvres aborigènes nous a fait connaître un peintre
aquarelliste réputé (Albert Namatjira) qui est le 1er autochtone à
avoir eu la citoyenneté australienne dans les années 50. Cela lui
apportait notamment le droit de vote et le droit de propriété.
Nous avons aussi visité le petit musée axé sur la géologie et
l'histoire naturelle mais aussi sur la recherche concernant la
culture autochtone.
Puis nous avons pris la route vers le
parc National West MacDonnell Range. Nous roulons au milieu d'une
chaîne de montagnes rouges parsemée de gorges et de rivières
asséchées. Premier arrêt au Simpson Gap qui nous a bien épaté.
Puis nous décidons de nous rendre directement à Ormiston Gorge pour
y camper. Nous y ferons un ou deux sentiers demain et rien qu'à voir
le panorama, ça promet.
À part cela, c'est le retour des
mouches en force et nous devons ressortir nos filets!
Hélène
Le 10 avril
Hier soir nous avons entendu hurler un
dingo. Mais il n'a pas eu de réponse le pauvre. Et dire que nous
venions juste d'aller prendre une marche sous les étoiles tout près
d'où venaient ces hurlements, dans l'aire de pique-nique pas très
loin du camping.
Aujourd'hui nous avons eu une journée
très diversifiée en visitant quatre sites différents dans le Parc
national West Macdonnell Range.
On a commencé par une marche d'un peu
plus de 8 km le matin dans Ormiston Gorge. Le sentier débute dans
une colline où poussent en abondance les spinifex, ces plantes
herbacées que seuls digèrent les kangourous et les termites.
D'ailleurs, un pigeon des spinifex est venu nous faire toute une
parade pour défendre son territoire.
Image d'Internet |
Puis nous faisons un grand bout dans
la rivière plus ou moins à sec jusqu'à la gorge proprement dite.
Là l'eau est abondante sur plusieurs centaines de mètres et il faut traverser la rivière avec de l'eau jusqu'à hauteur de poitrine pour moi et au cou pour Hélène. Nous avions apporté nos sacs-au-sec ce qui a facilité la chose.
Ensuite nous avons prise un embranchement jusqu'à un point de vue en haut de la rivière où trône majestueusement un grand Gommier fantôme (Ghost Gum tree), un eucalyptus avec l'écorce très blanche, d'où son nom, et qui a la particularité de pouvoir grandir dans la montagne désertique en faisant descendre ses racines de 70 m ou plus à travers le roc jusqu'à l'eau souterraine près de la rivière. Le peintre Namatjira dont Hélène parlait hier les a d'ailleurs beaucoup illustrés dans ses tableaux.
Là l'eau est abondante sur plusieurs centaines de mètres et il faut traverser la rivière avec de l'eau jusqu'à hauteur de poitrine pour moi et au cou pour Hélène. Nous avions apporté nos sacs-au-sec ce qui a facilité la chose.
Ensuite nous avons prise un embranchement jusqu'à un point de vue en haut de la rivière où trône majestueusement un grand Gommier fantôme (Ghost Gum tree), un eucalyptus avec l'écorce très blanche, d'où son nom, et qui a la particularité de pouvoir grandir dans la montagne désertique en faisant descendre ses racines de 70 m ou plus à travers le roc jusqu'à l'eau souterraine près de la rivière. Le peintre Namatjira dont Hélène parlait hier les a d'ailleurs beaucoup illustrés dans ses tableaux.
Après cette première randonnée, nous
lunchons dans l'aire de pique-nique près du camping et avons
l'agréable surprise de voir notre premier dingo tout près de nous
dans le stationnement. Le temps de sortir du véhicule avec la
caméra et il était déjà presque parti.
Nous prenons ensuite la route Namatjira
en direction d'Alice Springs pour se rendre à Ochre Pits, un lieu où
les aborigènes venaient chercher de l'ochre blanc, jaune et rouge.
Les strates rocheuses de différentes couleurs sont positionnées
verticalement et longent une petite rivière actuellement à sec.
Les ochres étaient très en demande chez les aborigènes pour se
peindre le corps en vue de différentes cérémonies. On mélangeait
la poudre avec du gras pour que cela s'étende facilement. Certains
ochres ont voyagé sur plus de 1000 km. On les transportait sur la
tête dans des plats de bois ou dans des outres en peau.
Entre Ormiston et Ochre Pits nous avons failli écraser un canidé, mi-chien mi-dingo on aurait dit car il ressemblait vraiment à un dingo mais avait tout le dos de couleur noir.
Entre Ormiston et Ochre Pits nous avons failli écraser un canidé, mi-chien mi-dingo on aurait dit car il ressemblait vraiment à un dingo mais avait tout le dos de couleur noir.
Après cette visite, nous nous rendons
à Serpentine Gorge, quelques kilomètres plus à l'Est. Nous
prenons un court sentier qui nous mène à l'entrée de cette autre
gorge qui traverse la chaîne des MacDonnels et empruntons ensuite un
sentier d'environ 15 minutes qui nous conduit à une point de vue qui
surplombe la gorge et les points d'eau qu'on y trouve. C'est très à
pic et la vue nous coupe le souffle que l'on regarde d'un côté ou
de l'autre.
Nous sommes presqu'en fin d'après-midi
maintenant et nous nous rendons encore un peu plus loin envers Alice
Spring jusqu'à Ellery Creek Big Hole. Ici aussi c'est une rivière
qui a scié la montagne. La gorge est moins à pic et moins haute
que la Serpentine mais le point d'eau qu'on y retrouve est très
gros. Pour un point d'eau dans le désert, bien entendu. Nous y
plongeons avec bonheur pour se rafraîchir et pour enlever le sel de
sur notre peau.
Nous allons camper ici ce soir et comme il n'y a pas de douche ici, c'est bien de joindre l'utile à l'agréable. L'eau est juste bien fraîche comme dans les lacs du Québec en été malgré que des mises en garde soient bien affichées à l'effet que l'eau y soit extrêmement froide et qu'on y risque l'hypothermie. Autre pays autres mœurs!
Nous allons camper ici ce soir et comme il n'y a pas de douche ici, c'est bien de joindre l'utile à l'agréable. L'eau est juste bien fraîche comme dans les lacs du Québec en été malgré que des mises en garde soient bien affichées à l'effet que l'eau y soit extrêmement froide et qu'on y risque l'hypothermie. Autre pays autres mœurs!
Jean
Le 11 avril
Nous partons très tôt d'Ellery Creek
et allons déjeuner à Alice Springs sur la colline Anzac d'où on a
une vue à 360 degrés sur la ville. Il fait frais, à peine 13
degrés et on annonce pas plus de 18 à 20 aujourd'hui. Tout un
contraste avec la semaine dernière!
Nous faisons quelques courses et allons
chez Apollo pour chercher une ampoule de rechange. Cela devait
prendre 5 minutes mais il s'avère que c'est toute la lampe
extérieure qu'il faut changer. Nous quittons Alice Springs 1h30
plus tard mais encore plus satisfaits du service de notre
fournisseur.
La route est longue comme dit la
chanson! On avale les kilomètres dix par dix. On rencontre 5-10
voitures à l'heure environ et on se fait doubler une seule fois dans
toute la journée malgré notre vitesse très raisonnable, à 110-115
km/h alors que la limite est de 130 km/h. Le paysage change peu à
peu. Plus on avance vers le Nord et plus les arbustes sont denses et
les arbres fréquents. Il y a plus d'eau probablement. Nous passons
vers midi le Tropique du Capricorne. Nous voilà donc sous les
tropiques.
Il n'y a aucune ville avant Tennant
Creek qui est à 500 km au Nord d'Alice Springs. Mais de temps à
autre, il y a des relais routiers. Des Road Houses comme ils les
appellent encore aujourd'hui car à l'époque on y hébergeait les
voyageurs et leurs montures. De nos jours, on y trouve généralement
de l'essence, quelques chambres de motel, des emplacements de camping
et parfois un petit magasin général. Cela varie en grosseur et en
qualité de place en place.
Nous arrêtons à quelques-uns de ces
relais en passant ainsi qu'à une ferme à Ti Tree où l'on cultive
des mangues et des raisins. Le seul verger à 500 km à la ronde au
moins. Le propriétaire fait produire à Adelaide trois sortes de
vins avec ses mangues. Nous goûtons puis achetons un vin blanc sec
au bouquet très fruité au parfum de mangue. Il fait aussi
fabriquer de la crème glacée à la manque à Darwin. Nous en
achetons et en savourons une partie avant de reprendre la route.
Un peu plus tôt nous avions arrêté à
Aileron, un relais où l'on trouve en plus une galerie d'art
aborigène ainsi que deux immenses sculptures. Le propriétaire a
payé 120 000$ à une artiste pour faire la sculpture de l'homme sur
la montagne. Après 14 mois de travail c'était prêt. Les femmes
aborigènes de l'endroit ont apprécié mais lui ont dit qu'il
faudrait aussi une femme. D'où la seconde sculpture quelques années
plus tard. La galerie contenait de vrais beaux tableaux et même si
les prix étaient moindre qu'à Alice Springs, c'est encore un peu
trop pour notre budget de voyage. Il faut payer au moins 600$ pour
une belle peinture de format moyen.
Plus loin, nous arrêtons quelques
minutes à Wycliffe Well où, selon le propriétaire, il s'est vu le
plus d'OVNI (UFO en anglais) dans le monde entier.
Nous nous rendons ensuite à notre destination finale pour la journée, à la Réserve de conservation de Kurlu Kurlu ou Devil's Marbles. Tout au milieu de la plaine qui s'étend à perte de vue, on y retrouve une formation géologique inusitée. D'immenses blocs de granit sont répartis sur quelques hectares et plusieurs sont en équilibres sur d'autres blocs. Le contraste avec les environs est stupéfiant et on s'émerveille toujours devant ces cadeaux de la nature.
Nous nous rendons ensuite à notre destination finale pour la journée, à la Réserve de conservation de Kurlu Kurlu ou Devil's Marbles. Tout au milieu de la plaine qui s'étend à perte de vue, on y retrouve une formation géologique inusitée. D'immenses blocs de granit sont répartis sur quelques hectares et plusieurs sont en équilibres sur d'autres blocs. Le contraste avec les environs est stupéfiant et on s'émerveille toujours devant ces cadeaux de la nature.
Jean
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