Le 13 avril
Nous prenons la route vers 8h30 et
continuons à voir de plus en plus de termitières sur la route.
Elles sont plus grosses et plus hautes. Les arbres sont plus hauts
et plus abondants aussi. Et on voit des rivières avec de l'eau!
Environ 100 km et route et nous
arrivons à Mataranka. Cette petite localité a érigé un monument
représentant une grosse termitière le long de la rue principale.
On comprend pourquoi. Mataranka est aussi fière d'être le lieu où
se passe l'action d'un roman classique australien de 1908 intitulé
We of the Never Never. En fait, l'auteure Jeannie Gunn y fait le
récit de la dure vie dans une ferme bovine du Territoire du Nord en
cette époque. Elle y avait habité environ un an avec son mari
quelques années auparavant, à Elsey Station, mais il y est décédé.
On peut télécharger gratuitement le livre en anglais sur le site
du projet Gutenberg : www.gutenberg.org. La maison où ils
habitaient a été reconstituée pour tourner ici un film adapté du
livre dans les années 1980.
Le Parc National Elsey est adjacent à
Mataranka. On y parcourt le sentier botanique puis allons nous
baigner dans une source chaude donc les côtés ont été aménagés
par les soldats basés ici durant la deuxième guerre mondiale.
L'eau surgit du sol à 35 degrés à raison de 30 000 litres par
jour. Il y a un gentil courant qui fait que nous nous baignons dans
une eau des plus pures et des plus cristallines qui soit. La
végétation a complètement changé car on retrouve maintenant
beaucoup de palmiers, des figuiers et bien d'autres nouvelles espèces
arborescentes.
Nous visitons ensuite une petite
galerie d'art aborigène. Les tableaux sont très différents de
ceux que nous voyions dans le désert. Ici c'est principalement la
faune aquatique qui inspire les artistes. La qualité varie mais on
retrouve de vraies oeuvres d'art.
Nous lunchons et allons ensuite voir le
nourrissage des barramundi à l'un des campings locaux. C'est le
poisson le plus recherché d'Australie. Il peut atteindre 20 kg et
est très combatif. C'est pour cela que depuis des jours et des
jours on voit des voitures avec des bateaux sur le toît dans le
désert. Les mordus de la pêche font des milliers de kilomètres
pour attraper le fameux Barra. Fait curieux, le barramundi débute
sa vie dans le genre masculin et il devient femelle vers l'âge de
cinq ans après sa migration en eau saumâtre dans les estuaires des
grandes rivières du Nord. Les transgenres sont donc la règle our
cette espèce!
Nous allons ensuite visiter une autre
source la Bitter Springs. Ici on a conservé l'environnement naturel
à part 3 endroits pour se mettre à l'eau. On se baigne un peu en
aval de la résurgence et Hélène et moi nageons tour à tour 250 m
dans le petit ruisseau créé par la source. L'eau est limpide et
sent un peu le souffre. C'est très spécial de faire cette descente
de l'étroit ruisseau avec la forêt et les palmiers tout autour.
Nous reprenons par la suite notre route
vers le Nord et arrêtons à Katherine, ville d'environ 10 000
habitants et centre névralgique des environs. Nous allons au Centre
d'information touristique où la préposée nous fournit une foule
d'information sur les attractions de la ville, les parcs
environnants, ainsi que les parcs nationaux de Litchfield et de
Kakadu que nous visiterons dans plusieurs jours seulement.
En fin d'après-midi, nous allons nous
installer à notre camping tout près de la rivière Katherine. Des
jeunes y pêchent le barramundi. On ne peut s'y baigner cependant
car des grands crocodiles d'eau salée pourraient s'y trouver. On ne
prend pas de chance! Au camping, il y a un étang qui rejoint la
rivière et on y retrouve des crocodiles d'eau douce. Plus petits
malgré qu'ils puissent atteindre 2 ou 3 m de long et avec le museau
très étroit. Peu de danger pour les humains sauf pour un petit
enfant peut-être. Le préposé du camping nourrit à chaque soir
l'un de ces crocodiles sauvages qui s'est laissé apprivoisé quelque
peu. On a pu le photographier à souhait mais pas question de nager
avec cette espèce-là non plus pour notre part!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Attention, les commentaires sont publics!
N'oubliez pas d'indiquer votre nom au bas du commentaire