Le 16 avril
Nous reprenons la route vers 10h en
direction du Parc National Litchfield environ 300 km au Nord de
Katherine. Vers midi nous arrivons à la petite ville de Batchelor,
une ancienne ville minière où l'on extrayait de l'uranium et qui
est aujourd'hui la porte d'entrée du Parc. Nous y prenons quelques
informations sur l'état des sentiers et des routes et allons luncher
dans le Parc à un endroit où l'on peut observer de près des
termitières de termites magnétiques et des termitières
cathédrales. Les premières sont toutes alignées à 10 degrés
avec le Nord magnétique exactement. Cette orientation permet aux
termites d'avoir l'éclairage du soleil optimal pour avoir une
température constante toute la journée. Nous voyons dans un champ
un alignement de plusieurs de ces termitières et c'est curieux de
voir comment elles sont si bien alignées.
Quelques autres termitières géantes sont présentes aussi. Plus de à 5 mètres. Il s'agit d'une autre espèce de termites qui construit d'immenses monuments qu'on appelle les cathédrales.
Après le lunch nous allons sur le
grand plateau du Parc d'où origine de nombreuses sources qui forment
des cascades lorsque l'eau redescend vers la plaine entourant le
plateau. Nous débutons par une baignade dans une succession de
petites piscines naturelles à Buley Rockhole. C'est très charmant
comme endroit et aussi très rafraîchissant. Mais à notre grande
surprise il y a pas mal de monde en vacances ici. Peut-être 75
personnes au total. Cela enlève peut-être un peu de charme mais on
s'y fait.
Nous allons ensuite quelques kilomètres
plus bas dans ce même cours d'eau aux chutes Florence. On les
observe d'abord d'en haut puis nous descendons dans le canyon par un
long escalier bien aménagé par le Parc.
Ici aussi il y a foule.
Une trentaine de personnes certainement. Nous posons notre sac-à-dos
qui contient les passeports et nos portefeuilles bien en vue au pied
d'un arbre avec la caméra et Hélène met son paréo par dessus.
Comme les lieux nous semblent sécuritaires nous nous baignons tout
près en jetant un coup d'oeil régulièrement sur nos affaires.
Mais voilà qu'au retour à l'auto on s'aperçoit que nous n'avons
pas la caméra. Je croyais qu'Hélène l'avait et elle croyait que
je l'avais. Hélène est certaine qu'elle l'avait mise sous le paréo
et qu'elle n'y était plus lorsqu'on est sortis de l'eau.
Quelqu'un aura profité de quelques secondes d'inattention pour voler
notre belle caméra neuve! C'est platte! Terriblement platte. On
se fait voler, on perd les photos de la journée, on n'aura aucune
autre photo d'ici Darwin et en plus il faudra remplir toute sorte de
paperasse pour réclamer un remboursement partiel seulement à
l'assurance. La pilule est difficile à avaler...
C'était une journée qui avait bien
commencé mais qui s'est mal terminée. C'est vrai qu'il y a pire
dans la vie. On est en santé. On n'a pas eu d'accident. Le vol
s'est limité à la caméra et s'est fait sans violence, on a nos
copies de sécurité pour les photos, etc. Mais cela laisse un goût
amer malgré tout. Et voilà pourquoi toutes les photos proviendront
d'Internet d'ici à ce qu'on achète une nouvelle caméra à Darwin
dans quelques jours.
Jean
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