dimanche 26 février 2012

Tutukaka, Poor Knight Islands, Bay of Islands, Waitangi, Kerikeri



Le 23 février

Ce matin il pleut. Comme nous sommes installés dans un camping, nous en profitons pour lire sur l'Australie et commencer à préparer un projet d'itinéraire dans le salon cuisine du camping. D'autres voyageurs s'y trouvent et nous en consultons plusieurs sur notre projet. Puis nous allons à la marina pour réserver notre place sur un bateau de plongée, Jean pour la plongée avec bonbonnes et moi en snorkeling. La journée passe et le temps s'améliore vers le début de soirée.

Hélène

24 février

Poor Knight Islands

À 8 h nous nous présentons au kiosque de Dive Tutukaka pour essayer nos équipements. Bien que l'eau soit à 20 degrés, on a des wet suits longs avec capuchons. Nous constatons que l'entreprise est super bien organisée et que le personnel est très sympathique. À 8 h 30, nous sommes une vingtaine à embarquer sur le bateau qui met environ 1 h 15 pour se rendre aux îles Poor Knight (Il semble que ce soit le capitaine Cook qui les ait nommées ainsi car quand il les a vues, les arbres en fleurs rouges lui ont fait pensé à un pouding anglais nommé Poor Knight (genre pouding au pain avec des confitures de fraises dessus)... Bon...



Les îles sont des résidus d'un ancien volcan qui a explosé il y a des millions d'années. Il n'y a pas de coraux, mais ce sont des pierres volcaniques pleines de trous et de cavernes qui ont laissé place à la faune et la flore aquatiques. Il y a donc beaucoup d'algues de toutes formes, des géantes et des miniatures, des nudibranches multicolores, des dizaines de sortes de poissons de toutes les grandeurs (beaucoup de bleus et de verts), des murènes de différentes espèces, des étoiles de mer, des oursins, etc. Et il y a aussi des arches dans les rochers (et non, notre rocher percé n'est pas unique...) et des cavernes dont une tellement grande que notre bateau y est entré complètement et fait un 360 degrés pour ressortir.






Deux plongées, un peu de mal de mer pour Jean et moi car la vague est assez brasseuse dans ce grand Pacifique, beaucoup d'émerveillement et une bonne fatigue. Au retour à Tutukaka, nous prenons la route vers un petit camping du DOC à Whananaki en bord de plage en direction du nord.




Hélène


Le 25 février

Nous partons en direction Nord vers la Bay of Islands dont la réputation comme destination exceptionnelle n'est plus à faire. En chemin, nous arrêtons à Kawakawa visiter les plus belles toilettes publiques au monde selon la publicité. Il s'agit en effet d'une œuvre unique faite par un artiste local qui aimait méditer sur une toilette dit-on. Des milliers de visiteurs s'y arrêtent à chaque année et elles ont fait l'objet de plusieurs reportages paraît-il. Elles sont en effet particulières car tous les murs, le plafond et les planchers sont faits de retailles de céramiques de différentes couleurs et agencées artistiquement. L'entrée du bâtiment est aussi construite de cette manière et le style semble se répandre graduellement sur la rue principale.





À Paihia, nous allons sur le quai d'où partent des traversiers pour piétons jusqu'à Russel juste en face de l'autre côté de la baie. C'est là que s'était établie la première capitale tout juste après la signature du traité de Waitangi. Nous roulons ensuite jusqu'à Waitangi, la voisine de Paihia. Il y a ici un site historique national car c'est là que les Anglais ont signé le fameux traité fondateur du pays avec quelque 500 chefs Maoris en 1840. Nous dînons à Waitangi sur le bord de la mer en admirant la baie des 144 îles. Mais l'endroit est très touristique et à moins de pouvoir faire la vie de plaisancier d'île en île dans la baie, il n'y a rien pour nous attirer ici même si l'on comprend que des milliers de personnes peuvent adorer les croisières commerciales pour voir les dauphins, pour voir telle ou telle plage sur telle ou telle île ou pour faire du saut en parachute, du parasail, ou se faire remorquer sur une tripe par un bateau. La liste des activités offertes est longue mais ce n'est pas ce que l'on cherche actuellement.



Nous repartons après le lunch pour Kerikeri, la première localité habitée par des Européens en Nouvelle-Zélande. Des missionnaires et quelques commerçants s'y étaient établis un peu avant 1820.
Nous sommes maintenant à 35 degrés de latitude soit 11 degrés de moins qu'à l'extrémité sud de l'Île du Sud. Le climat est sub-tropical et la végétation qu'on retrouve ici est différente. Les mangroves sont maintenant communes dans les estuaires. Autour de Kerikeri, on a des plantations d'avocats, de kiwis, d'oranges et mandarines et aussi quelques vignobles. Nous allons visiter un site où se trouvent les plus vieilles maisons du pays, en pierre pour l'une et en bois pour l'autre. Celle en pierre était un magasin et servait d'habitation aux missionnaires et commerçants au début de la colonie. Nous traversons la rivière aux abords de laquelle elles sont situées pour aller visiter la reconstitution d'un village de pêcheurs Maoris. La visite nous apprend de nouvelles choses sur les débuts de la colonie et le peuplement de la région. On y apprend que Russel, dont je parlais plus-haut, était l'une des quelques communautés françaises de la Baie of Island. Après avoir admiré une jolie chute sur la rivière à Haruru Falls,



 nous reprenons la route vers le Nord jusqu'à notre camping du soir situé dans la petite baie isolée de Matauri. Le site est merveilleux avec une longue plage peu profonde de sable blanc et fin et la vue sur les Îles Cavalli juste en face. C'est là que repose pour toujours le Rainbow Warrier de Green Peace que les Services secrets français avaient saboté dans les années 80. Il s'agit aujourd'hui d'un site de plongée reconnu internationalement.

Jean

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