dimanche 12 février 2012

De Whanganui à Jérusalem et Parc national Tongariro


Le 11 février

Nous roulons en avant-midi jusqu'à Whanganui, une ville de services de taille moyenne situé à l'embouchure de la rivière du même nom. Nous visitons la ville et prenons les informations au I-Site à propos de la route qui longe cette rivière de près de 325 km, la plus longue au pays, ainsi que des activités possibles sur ce cours d'eau chargé d'histoire.





 Après avoir monté au sommet d'un monument construit en hommage aux combattants de la guerre 14-18, une tour de 172 marches ou environ 8 étages, nous nous engageons sur la route de la rivière menant à Pipiriki. On a rarement vu une route aussi étroite, aussi sinueuse, construite à flancs de montagnes et surplombant la rivière sans accotement ni garde-fous. Très souvent, il n'y a qu'une seule voie avec de temps à autre un petit espace pour se ranger et laisser passer un véhicule. Comme il y a partout des mises en garde de faire attention aux véhicules qui transportent du bois, nous sommes un peu nerveux dans les détours, soit en quasi-permanences. On route très lentement heureusement. Nous nous arrêtons pour la nuit à un petit emplacement de camping sans service.



Pendant qu'Hélène dessine une fougère arborescente, je lis un peu et discute avec deux groupes de visiteurs. La première voiture qui s'arrête est occupée par deux Maoris dont l'un est saoul comme une botte et l'autre, le conducteur, rond comme un œuf. Ils font une pause pour aller chercher d'autres bières à l'arrière de la voiture. Ils me font des signes, je vais les voir et c'est la grande façon. Très amicaux, ils demeurent dans un village un peu plus loin et nous souhaitent un bon séjour dans le coin avant de repartir sur cette route où l'alcool n'est qu'un des dangers présents.

Quelques minutes plus tard s'arrêtent deux autres Maoris, dans la jeune trentaine, tatoués un peu partout comme le veut la tradition Maoris mais pas dans le visage cependant. Il sortent un attirail de la voiture et se dirigent vers la rivière. Je leur fais signe et leur demande s'ils vont pêcher. La conversation s'engage et j'apprends qu'ils vont installer une nasse pour capturer des anguilles. Il s'agit d'une activité traditionnelle pour eux et les anguilles qu'ils prendront serviront à faire des repas savoureux après avoir été fumées à chaud. Je leur demande si je peux les accompagner et j'aurai finalement un guide durant près d'une heure qui m'expliquera tout pendant que son compagnon, souriant malgré tout, s'efforcera d'installer le matériel à lui tout seul. Les deux bonhommes très sympathiques m'offrent gentiment de me joindre à eux le lendemain midi lorsqu'ils relèveraient la nasse avec un tas d'anguilles et de lamproies et je les en remercie cordialement. Nous serons déjà partis lorsqu'ils reviendront.

Durant la soirée, on entend des chèvres sauvages s'appeler dans la forêt. J'en ai vu d'ailleurs une belle grosse noire et blanche sur le bord de la rivière quand j'étais à la pêche à l'anguille avec mes deux chums Maoris. Une autre peste pour eux, comme les opossums, les rats, les furets et les belettes.

Jean


Le 12 février

Nous partons tôt de notre camping où la nuit fut des plus tranquilles. Nous passons par de minuscules agglomérations de quelques maisons habitées principalement par des Maoris. Ces petits villages portent tous deux appellations car les missionnaires les avaient rebaptisés avec des noms très évocateurs comme Athène, Corynthe, Jérusalem et London. À Jérusalem, nous allons voir un couvent fondé par une missionnaire française au 19ième siècle.



 Nous arrivons finalement à Pipiriki où nous prenons notre petit-déjeuner. C'est d'ici que partent la plupart des tours en jet-boat pour aller plus haut sur la rivière avec un retour en canot en option. Le prix demandé est assez élevé et nous ne sommes pas vraiment séduits par une croisière à toute vitesse et dans un bruit infernal. Nous décidons donc de passer notre tour vu aussi que nous avons bien vu la rivière depuis Whanganui. L'idéal aurait été de partir de la source de la rivière et de descendre la section dans le Parc Whanganui pendant 4 ou 5 jours en canot, comme des centaines de touristes le font durant l'été. Mais il nous aurait fallu louer tout l'équipement de camping, réserver les sites de camping auprès du DOC, préparer toute la bouffe pour l'expédition et mettre le VR en lieu sûr. Ni l'un ni l'autre n'avons le goût de s'embarquer dans ces préparatifs et alors on met un point final à cette hypothèse qu'on avait évoquée depuis quelques jours.

Nous nous rendons ensuite au Parc de Tongariro, célèbre pour ses trois volcans actifs et des nombreux sentiers de courte ou de longue randonnée. Nous faisons une randonnée de deux heures en après-midi. Il s'agit d'un sentier en boucle qui passe à travers des coulées de lave au milieu de grandes prairies en pente et couvertes de buissons bas et denses. Le sentier nous mène à la superbe chute Taranaki qui tombe d'une quarantaine de mètres d'un trait dans un bassin qui serait bien invitant s'il faisait plus chaud...




De retour au camping, après une bonne douche régénératrice, nous prenons l'apéro avec un jeune couple de Français rencontrés un peu plus tôt aujourd'hui. Ils habitent en Polynésie française à quelque cinq heures d'avions de la Nouvelle-Zélande et passent leurs deux semaines de vacances à visiter des lieux naturels de l'Île du Nord. Nous échangeons notre adresse courriel pour un hyphothétique échange de maison un de ces jours. Qui sait?

Jean


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Attention, les commentaires sont publics!
N'oubliez pas d'indiquer votre nom au bas du commentaire