mardi 31 janvier 2012

Parc national Abel-Tasman


Le 31 janvier

Nous nous sommes enfin baignés dans la mer après un mois ou presque en Nouvelle-Zélande! Deux fois aujourd'hui par une belle journée ensoleillée et un gros 23 degrés environ. C'était lorsqu'on arrivait à de superbes plages au sable fin et doré, bordant des baies paradisiaques aux eaux cristallines de couleur vert émeraude.



Ce matin nous sommes partis en bateau-taxi en direction de la baie Bark dans le Parc National Abel-Tasman. Nous sommes montés dans le bateau avec une dizaine d'autres touristes dans un stationnement. En effet, le bateau était sur une grosse remorque tirée par un tracteur, comme plusieurs autres bateaux-taxi d'ailleurs. On a fait quelques centaines de mètres sur la route et nous sommes descendus par la rampe de mise à l'eau. Mais comme la marée était basse, nous avons roulé un kilomètre sur la longue et large plage pour se rendre à l'eau. Le trajet en bateau a duré moins d'une heure mais on a pu avoir un premier coup d'oeil de ce qu'on allait voir différemment en marchant dans le sentier de longue randonnée pour s'en revenir.



Il s'agit du sentier côtier que l'on peut faire en 4, 5 ou 6 jours lorsque l'on veut coucher dans le parc, en refuge ou en camping. Il faut alors tout apporter avec soi : nourriture, poêle, combustible, matelas, etc. Notre plan était plus modeste : se faire laisser à la baie Bark et s'en revenir à Marahau en une journée. La plupart des gens font ce trajet en deux jours mais nous avons jugé que nous étions capables de le faire en une journée. Les quelque 25 kilomètres se font bien en effet. Le sentier est en terre battue et il n'y a que quelques bonnes montées dans tout le parcours.



 Nous circulons généralement à flanc de montagne, environ 100 m au dessus de la mer et le sentier suit le contour des montagnes. Peut-être devrais-je dire qu'il suit les circonvolutions de la montagne car c'est extrêmement sinueux! De temps à autre, une fourche nous mène à un point de vue ou encore à un sentier qui descend vers une petite baie différente, mais tout aussi charmante que les précédentes.




C'est dans deux de ces superbes baies qu'on s'est rafraîchis et reposés quelque peu en cours de route.

Nous sommes arrivés vers 17h au camping et nous pouvons vous assurer que de se déchausser et prendre une bonne bière locale, dorée ou rousse amère, c'est une vrai petit bonheur après cette longue randonnée.



Jean




lundi 30 janvier 2012

Motueka, Kaiteriteri, Marahau


Le 29 janvier

Nous quittons Murchison après avoir fait le plein d'essence et d'eau fraîche et vidangé le réservoir d'eau grise. La route serpente au fond de vallées couvertes de prairies au départ mais, nous arrivons bientôt dans la vallée de Motueka où de magnifiques et verdoyants vergers se succèdent inlassablement. Nous achetons des prunes rouges, des prunes jaunes, des confitures d'abricots et des confitures fraises et framboises d'une productrice qui les confectionne elle-même. Et nous lui prenons aussi avec grand plaisir un demi-litre de bleuets qui se révèlent tout à fait excellents. On peut sortir les Bleuets de leur région mais pas le Saguenay-Lac-Saint-Jean des Bleuets! Ils demeurent toujours des Bleuets qui raffolent des bleuets!

Nous entrons dans la petite ville de Motueka juste à temps pour le marché public hebdomadaire. Tous les dimanches au matin, les vendeurs installent leurs kiosques dans le grand stationnement du centre-ville et offrent de bons produits frais locaux : légumes et fruits, noix de Grenoble, huiles d'olive, pains, fromages de brebis locaux, confitures, pâtisseries, saucisses, etc. Il y a aussi des livres usagés et quelques objets crées par des artisans locaux.


 Nous ne pouvons résister à l'achat de quelques légumes frais dont de gros épis de maïs à deux couleurs. Le repas du midi révèlera qu'ils sont très sucrés mais que les grains ont une enveloppe moins tendre que les variétés retrouvées chez nous. Le roi du maïs sucré, le blé d'Inde de Neuville, n'a pas à craindre d'être détrôné pour l'instant. Par contre, le fromage frais de brebis s'avère sublime sur un pain de blé et sarrazin à la façon Allemande.

En après-midi, nous allons nous balader sur le barachois, une longue pointe de sable qui protège la ville des fortes vagues lors des tempêtes.



 Aujourd'hui, la mer est d'huile mais c'est vrai que nous sommes dans la grande baie de Tasman qui est abritée des grands vents du Sud-ouest. Juste un peu plus au Nord, se trouve d’ailleurs le Parc National Abel-Tasman, un autre joyaux naturel qui attire des milliers de touristes annuellement. Son nom vient du premier européen, un Hollandais à découvrir la Nouvelle-Zélande en 1642. C'était plus de 125 ans avant que l'anglais James Cook ne la redécouvre et trace des cartes qui serviraient ensuite à la colonisation. Il faut dire que Tasman avait eu des ennuis avec les Maoris, perdant plusieurs hommes dès la première rencontre. C'est peut-être ce qui a empêché les Hollandais de s'établir alors.

Nous terminons la journée dans un petit parc municipal sur le bord de la mer. On peut y passer la nuit dans notre VR pour la modique somme de 5$.

Jean

Le 30 janvier

Nous ne faisons qu'une quinzaine de kilomètres pour se rendre à Kaiteriteri.
Nous passons le reste de l'avant-midi à la plage où malgré les 16 à 20 degrés, les Néo-Zélandais se promènent en manches courtes. Certains se baignent même! Vraiment pas frileux ces Kiwis!



Après le lunch, nous partons pour Marahau à quelques kilomètres plus loin. En passant nous faisons un court sentier abrupt pour aller voir le Splitapple Rock dans une petite baie entre deux grosses montagnes. Le chemin en lacets de bottines est relativement étroit et cela rencontre un peu juste parfois. L'effort en valait la peine car le rocher est assez spécial en plus d'être entouré d'une eau turquoise.




À Marahau où nous prendrons notre bateau-taxi demain , nous marchons la plage de bout en bout. Cela nous prend presque deux heures. La mer turquoise nous ravit. Au bout de la baie, le Parc National Abel-Tasman qui nous attend, demain.

Jean

samedi 28 janvier 2012

Glacier Franz-Joseph, Hikatika, Goldsborough, Charleston, Westport, Murchison


Le 26 janvier

Après un court trajet, nous voici rendus au Glacier Franz-Joseph. Plus long et plus haut que le glacier Fox, il est beaucoup plus visité par les touristes. Une randonnée d'environ 45 minutes nous mène au pied du glacier. De chaque côté de nous, les parois de la vallée glacière s'élèvent presque verticalement et de nombreuses chutes tombent de plusieurs centaines de mètres. On ne se fatigue pas d'en voir de ces cascades. Au pied du glacier, une rivière tumultueuse, chargée de poudre de pierre, surgit d'une immense caverne. La rivière est alimentée par la fonte de la glace mais aussi par les cascades tout autour. Tout comme son voisin Fox, le Franz-Joseph a reculé de plusieurs centaines de mètres au cours des derniers siècles et on voit nettement la progression de la végétation, timide d'abord puis de plus en plus généreuse à mesure qu'on s'éloigne de la base glacière. Franz-Joseph nous laisse mieux voir les énormes pans de glace qui s'effeuillent, un peu comme un filet de poisson cuit juste à point. Mais on sent aussi qu'il recule inexorablement et que nous sommes chanceux de faire partie des générations qui auront pu le voir dans toute sa splendeur.




Nous passons ensuite par Hikatika, une petite ville de 3500 habitants, ce qui est tout de même gros pour la région de Westland. Nous en profitons pour faire des courses et communiquer avec la famille par internet. La ville a été créé vers 1860 lors d'une ruée vers l'or. Aujourd'hui, on se spécialise dans le jade, une pierre assez abondante dans la région. On en fait toutes les sortes de bijoux qu'on puisse imaginer. Les Maoris entreprenaient jadis de longs pèlerinages pour venir s'approvisionner ici de ces pierres magiques. Ils voyageaient durant des semaines et des mois à travers les montagnes pour se rendre ici. Sur la plage se tient un concours de sculptures en bois de dérive. Chacun peut s'inscrire au cours de la semaine pour confectionner son œuvre avec le bois trouvé sur la plage. Les enfants sont quant à eux invités à construire des nids pour les pingouins bleus, une façon de les sensibiliser à l'environnement.







Nous nous rendons finalement à un camping rustique dans la forêt de Waimea sur le site d'une ancienne ville aurifère dont il ne reste aujourd'hui que quelques traces. La petite ville de Goldsborough s'est créé en quelques mois en 1867 et quelques années plus tard, comme tenu du faible de rendement elle est passée de 3500 habitants à quelques centaines. À notre grande surprise, il y a une plusieurs campeurs qui ont l'air d'être installés ici pour un certain temps. Un grand panneau nous donne l'explication : il est permis de chercher de l'or dans la rivière à côté du camping en autant que l'on n'utilise que des outils manuels comme un pic, une pelle et un tamis. Il faut dire que dans toutes les rivières de la région, il y a des possibilité de trouver de l'or, dégagé du roc par les glaciers et amené là lors des grandes crues qui ont lieu régulièrement.

Jean

Le 27 janvier

Ce matin, il y a six Weka près du VR. Ce sont de gros râles qui ne volent pas et qui sont endémiques en Nouvelle-Zélande.




Après une randonnée d'une heure dans la forêt surplombant le camping de Goldsborrough nous marchons le long de la rivière et rencontrons un couple qui cherche de l'or. Hans et Alice sont retraités et passent quelques semaines à chercher de l'or pour le plaisir. Et ils en trouvent! Ce n'est pas payant mais ils ont tout de même réussi à ramasser une demi once ce qui n'est pas négligeable avec le prix de ce métal par les temps qui courent. À la maison, ils ont une pépite de 29 grammes trouvée il y a quelques années près de Nelson. Ils nous expliquent de long en large comment ils procèdent et sont très généreux de leur temps. Nous les quittons après les avoir remercié et nous longeons la côte ouest toute la journée.



C'est tout à fait magnifique de voir la mer de Tasmanie déferler avec force sur ce rivage très découpé et très accidenté. Le moment fort de la journée est sans contredit la visite de Dolomite point dans le Parc national Paparoa à Punakaiti. C'est là qu'on retrouve les Pancakes rocks et d'énormes souffleurs. Les rochers sont en fait de la roche sédimentaire un peu particulière puisque qu'elle se divise en couches qui ressemblent à des piles de crêpes, d'où le nom.


Les souffleurs (blowholes en anglais) sont d'immenses jets d'eau, ressemblant un peu à des geysers, mais produits lorsque d'immenses vagues s'engouffrent dans des cavernes naturelles sous le cap. Les cavernes débouchent en surface et c'est par là que sortent les jets d'eau à marée haute. Nous avons été chanceux d'arriver juste au moment de la marée haute! Les souffleurs sont gigantesques! Ce n'est pas étonnant que tous les touristes s'arrêtent ici.




Nous nous rendons jusqu'à Charlestown où nous passons la nuit dans un petit camping au milieu de nulle part et adjacent à une Pizzéria. Devinez ce qu'on a mangé ce soir...

Jean

Le 28 janvier

Direction générale Westport, le plus au nord que l'on ira sur la Côte ouest de l'Île du Sud. Nous arrêtons en passant voir une colonie de phoques à fourrure de Nouvelle-Zélande. Il y en a une cinquantaine, dont plusieurs femelles avec des petits qui jouent ensemble entre deux tétées. Certains de ces phoques se rendent annuellement jusqu'aux côtes d'Australie à 1700 km d'ici. Fait intéressant, ils peuvent dormir en plein mer, retenant leur souffle et fermant leurs naseaux durant 30 minutes avant de remonter à la surface respirer sans se réveiller.



Juste à l'entrée de Westport, nous allons voir le vieux phare, une réputation surfaite car il ne date que de 1925, ayant remplacé le précédant construit vers 1875. Comme c'est un pays d'à peine 170 ans, tout ce qui date d'avant 1900 est considéré comme très vieux ici.

Nous quittons la côte en suivant une petite route qui suit une belle gros rivière jusqu'à la ligne de partage des eaux entre l'ouest et le nord-est de l'Île du Sud. Nous nous arrêtons à un camping de la petite ville de Murchison. Ici on offre principalement des activités d'eau vive : rafting et kayak pour tous les niveaux. Pas de canot malheureusement! Ce sera peut-être pour une autre fois...

Jean



mercredi 25 janvier 2012

Queenstown, Aspiring National Park, Fox Glacier



22 janvier
Queenstown, ville touristique par excellence! Situation géographique idéale, au bord du grand lac Wakatipu (80 km) et entourée de montagnes superbes dont certains sommets sont enneigés, la ville s'est développée en offrant des activités et sports « extrêmes » : bungie, luge, vélo de montagne, jetski, etc. Beaucoup de jeunes s'y retrouvent en vacances.



Aujourd'hui, un front froid est arrivé : à peine 15 degrés et un grand vent froid. Nous faisons la randonnée en montagne qui nous mène à l'arrivée des gondoles, juste au dessus de la ville. Là-haut, c'est le départ de pistes de descente en vélo de montagne pour les initiés, le début des descente en luge sur roues, le départ de saut de bungie sur 100 m. La vue est superbe! Nous visitons ensuite rapidement la ville (hôtels, boutiques, cafés, bar, restos, etc) avant de nous diriger vers le lac Moke, un lac alpin entouré de montagnes et de moutons, où nous faisons une randonnée et nous campons. Quel beau contraste!



Hélène

23 janvier

On traverse à nouveau Queentown et nous nous dirigeons vers Wanaka, sa petite sœur un peu plus tranquille. En passant, nous arrêtons au pont suspendu (1880) surplombant la rivière Kawara. C'est là semble-t-il qu'est né le bungie. On y retrouve aujourd'hui une énorme bâtisse où l'on prend connaissance de cette activité et où on vous offre, pour la modique somme de 150$, de réaliser votre rêve à l'instant. Nous avons donc assisté à deux sauts exécutés par des touristes en mal d'adrénaline. Seulement 45 m au dessus de la rivière mais l'impression de se lancer vers la mort est certainement présente. Une bonne organisation et très sécuritaire à ce que l'on au pu en juger.

Nous avons ensuite rejoint la vallée de Gibbston qui est réputée pour ses vignobles. Plus de 70% de la production de raisin sert à produire d'excellents Pinot noir mais on y fait aussi des Riesling, Gewurtstraminer, Sauvignon blanc et Pinot gris. Le Pinot noir n'est pas donné car le rendement à l'hectare et presque deux fois moindre que pour les autres types de raisin. C'est pourquoi il faut payer au moins 40 NZ$ pour une bouteille. On a acheté une pour une occasion spéciale un de ces jours...

Après un arrêt à une ville minière fantôme, datant de la ruée vers l'or de la fin du 19ième siècle, nous faisons plusieurs arrêts le long de la route pour s'approvisionner directement auprès des producteurs d' abricots, cerises, nectarines et prunes jaunes. Nous visitons aussi le village original de Cromwell, déplacé lors du remplissage du réservoir du même nom pour la production d'électricité. Les vieilles maisons ont conservé leur charme et ont été transformées en galerie d'art. Très bon moyen d'attirer le touriste qui autrement passerait sans s'arrêter.



Nous arrivons ensuite à Wanaka, ville située sur le lac du même nom (50 km) au bout duquel se trouve le Parc National Mount Aspiring et ses montagnes enneigées. La température s'est adoucie, enfin, durant la journée. Fini les températures glaciales, du moins on espère, et bienvenue aux journées chaudes et ensoleillées qu'on attendait depuis près de deux semaines maintenant! Nous faisons quelques courses, le plein d'essence, prenons les informations nécessaires au kiosque d'information du Parc national et nous nous enlignons pour un camping sauvage situé à l'entrée du parc. Un bain de soleil sur la plage de galets suivi d'un bon souper de morue rouge fraîche nous permettent de clore cette journée en beauté.

Jean

24 janvier

Nous roulons sur la route qui serpente entre les montagnes du parc Mount Aspiring une bonne partie de la journée. Nous faisons plusieurs courtes randonnées. L'une nous mène à une rivière cristalline alimentée par la fonte des glaces où on peut voir passer des truites au milieu de piscines bleues.



 Une autre nous amène à un superbe point de vue à flanc de montagne. D'autres, nous font circuler dans de vieilles forêts aux arbres géants et moussus ou nous conduisent à des cascades. Nous entendons et voyons beaucoup d'oiseaux dont un gros pigeon des bois, commun ici, (au moins 2 fois plus gros qu'un pigeon normal). Le soleil brille, c'est superbe!



Nous aboutissons ensuite au bord de la mer de Tasmanie, suivons la côte


et arrêtons goûter à la spécialité locale de Haast, un met délicat très prisé dans l'Île du Sud, le Whitebait. Il s'agit en fait de minuscules fretins de différentes espèces de poissons qui remontent les rivières au printemps et que les locaux attrapent avec des nasses durant la nuit. Souvent, ils ont leur cabane au bord de la rivière, un peu comme nos cabanes de petit poisson de chenaux. Le met se prépare facilement : Fretins dans de l'oeuf et on fait cuire sur une plaque. Le résultat ressemble à une petite omelette qui est servie sur une tranche de pain. C'était très bon et nous rappelle le goût du capelan ou de l'éperlan frais de chez-nous. Mais à 80$ par kilogramme pour le Whitebait, nous ne sommes pas certains que notre plaisir soit proportionnel... Nous campons en fin de journée au bord du lac Paringa pas très loin du glacier Fox.

Hélène et Jean

25 janvier

Brume ce matin. Nous faisons une première marche le long de la rivière qui coule du glacier Fox jusqu'à sa langue. C'est impressionnant. Pour aller plus loin, il faut un guide car c'est très dangereux. Des touristes ayant dépassés les barrières de sécurité ont été écrasés par des blocs de glaces gros comme des maisons il y a quelques années... Nous décidons d'aller plutôt faire la randonnée qui nous mène plus haut dans la montagne faisant face au glacier. Bon choix! Une marche de 2h30 environ. La vue est superbe et avec les jumelles on voit de loin les touristes guidés se déplacer sur le glacier. Nous pourrions voir les montagnes jusqu'au Mont Cook par beau temps, mais la brume persiste. Nous verrons demain si le temps le permet.



Hélène et Jean

Note:  Pour ceux qui avaient de la difficulté à lire le blogue avec un Ipad ou autre appareil mobile, j'ai activé la fonction mobile dans les paramètres du blogue maintenant.  Si d'autres ont de la difficulté, me le laisser savoir svp.  Merci.  Jea

samedi 21 janvier 2012

Milford Sound, Fiordland, NZ


19 janvier
Ce matin, le temps est gris. Nous prenons la route vers Milford Sound et entrons dans le parc de Fiordland qui fait partie de la réserve du patrimoine mondial. Ici, il tombe de 6 à 9,5 mètres de pluie annuellement selon les endroits. Alors, la forêt est touffue, de grands arbres recouverts de mousse et de lichen, des fougères à profusion, des ruisseaux, des torrents, des cascades un peu partout. D'énormes montagnes, dont plusieurs enneigées, et des fiords qui ont été sculptées par les glaciers. Une route existe pour aller jusqu'au fiord de Milford Sound seulement depuis les années 30 car il a fallu creuser un tunnel de 1,2 km sous une montagne pour y arriver. La construction a pris vingt ans!

Nous nous arrêtons pour faire une première randonnée en forêt d'environ une heure et admirons la diversité de la végétation dans une forêt d'immenses bouleaux rouges couverts de mousses.













Un peu plus loin sur la route, une pluie fine s'installe et nous décidons quand même d'entreprendre une randonnée de 3 h au lac Marian, lac glaciaire situé en altitude. Montée en continue pendant 1 h 30, plus on monte, plus il pleut... Arrivés au lac, il pleut toujours et les nuages nous laissent deviner la hauteur impressionnante des montagnes tout autour. Le lac est encaissé dans des falaises abrutes de plusieurs centaines de mètres. Plus de 20 cascades s'y jettent! C'est magnifique mais pas très bon pour les photos.




 Nous attendons en vain une éclaircie et entreprenons la descente. Le sentier s'est transformé en ruisseau à bien des endroits et la rivière que nous longeons a pris beaucoup de volume en quelques heures. À l'arrivée, nous sommes bien trempés mais avons apprécié notre expérience. Nous campons près d'un lac à proximité et le soleil se montre le bout du nez vers 16 h 30 pour sécher nos imperméables et nos vêtements.








20 janvier


Nous prenons la route vers 8 h pour compléter le trajet exceptionnel vers Milford Sound avec l'intention de prendre une croisière dans le fjord. Le temps semble acceptable, des nuages mais une vue intéressante sur les montagnes. Nous montons à bord d'un assez grand bateau pour touristes (ici il y en a près de 500 000 touristes chaque année...) avec une guide naturaliste.





Nous longeons un côté du fiord à l'aller, nous tournons au début de la mer de Tasmanie et revenons de l'autre côté du fjord.



La pluie nous a attrapés près de la mer (c'est le quotidien ici) mais nous avons pu passer les 2 tiers de la croisière sur le pont. La beauté de la pluie c'est que nous sommes entourés de cascades qui partent des sommets à 1000 ou 1500 m au dessus de nous et se jettent dans la mer. Wow! Nous avons l'impression d'être des petites fourmis devant la grandeur de ce paysage, tout comme les kayakistes que nous croisons. Bien belle sortie!



 Nous campons près d'un lac sur la route de retour après avoir croisé des Kea, une espèce de perroquet en danger ici.








Hélène

mercredi 18 janvier 2012

Te Anau, Fiordland, NZ


Le 17 janvier

Aujourd'hui, petite journée tranquille avec peu de kilométrage. Après avoir arpenté quelques kilomètres de l'immense plage d'Oreti au sud d'Invercargill, nous roulons vers l'ouest. Cette plage est accessible aux véhicules et c'est là que le légendaire Burt Monroe, natif de l'endroit, a battu les records mondiaux de vitesse en motocyclette dans les années 40 et 50.



À Riverton, nous achetons quelques produits locaux à la coop alimentaire et parcourons deux sentiers dans une réserve de paysag. Fait intéressant, des bénévoles y font le contrôle des animaux introduits et nuisibles depuis quelques années, pies d'Australie, rats de Norvège, rats communs et opossums.




Les oiseaux natifs de Nouvelle-Zélande, sans défense contre ces prédateurs, ont augmentés radicalement. Les sentiers serpentent dans une forêt relativement basse balayée et sculptée par le vent. En haut de la colline, des points de vue magnifiques nous laissent deviner les courbes de l'Île Stewart, juste au sud.

Quelques kilomètres plus loin, nous arrêtons à Colac Bay pour une grande marche sur l'immense plage. Nous nous installons ensuite au bout de la plage sur un site de camping gratuit pour y passer le reste de l'après-midi à lire et à dessiner. Nous dormirons ici cette nuit avec quelques autres campeurs.

Quelques mots sur notre VR : Il s'agit d'une minivan Toyota Hiace 2007. Elle a déjà plus de 350 000 km au compteur mais elle roule encore très bien. Le moteur 2,4 l nous procure suffisamment de puissance et ne consomme que 12 l/100 km, mesuré sur 1000 km. La configuration avec un toît surélevé me permet de me déplacer debout et c'est très important quand cela devient ta maison pour plusieurs mois. Le mauvais côté de la chose, c'est que le véhicule est très sensible au vent. En roulant, avec les grands vents qui prévalent actuellement, je dois sans cesse corriger la course car ce n'est pas rare d'être déporté de 1 ou 2 pieds d'un coup. Un peu fatiguant à la longue.

L'aménagement intérieur est très basique mais fonctionnel : deux grandes banquettes de chaque côté avec une table au centre. Ceci se transforme en lit queen en quelques minutes. Sous les banquettes se trouvent des grands espaces pour remiser du matériel et du bagage. On utilise des draps et une couette pour dormir. Entre les banquettes et les sièges conducteur-passagers, nous disposons de deux petites armoires pour le linge, la bouffe et la vaisselle ainsi que d'un petit évier, un petit frigo et un poêle au propane à deux ronds. C'est un peu à l'étroit par rapport à notre Safari-Condo, mais bien plus pratique qu'une tente, surtout quand il pleut... J'oubliais : Nous avons aussi une petit toilette portative, au cas où...





















Jean

Le 18 janvier

Beau soleil aujourd’hui! Les très forts vents nous obligent cependant à mettre un chandail. La route en direction nord-ouest vers Te Anau est très jolie. Des moutons et encore des moutons! Une ferme qui accueille les touristes en compte 4500. C'est tout de même modeste à comparer à une autre près de Queenstown qui en compte plus de 20 000 et emploie 50 personnes pour s'en occuper.

Les deux attractions les plus marquantes de la journée sont sans contredit les lacs Manapouri et Te Anau. Ces immenses plans d'eau bordent le Parc national Fiordland, le plus gros au pays. Nos yeux ont donc le plaisir de regarder ces lacs avec un fond de scène spectaculaire, de majestueuses montagnes aux sommets parsemés de neige. C'est à partir des deux villages du même nom que débutent plusieurs sentiers de longue randonnée dans le parc. Pour donner un exemple, le sentier qui mène à Milford sound est parcouru par plus de 14 000 personnes annuellement. De nombreux refuges s'offrent aux marcheurs le long du sentier car il s'agit d'une expédition de plusieurs jours de marche.

En passant, merci à tous ceux et celles qui nous envoient de petits messages par le blogue ( en mode anonyme seulement car connecté Google ne fonctionne pas) ou par courriel!

Jean

lundi 16 janvier 2012

Oamaru, Dunedin, Otago, Curio Bay, Invercargill


Le 13 janvier

Il a plu à torrents toute la nuit et une bonne partie de l'avant-midi. La pluie a faibli en cours de journée ce qui nous a facilité la vie pour visiter plusieurs sites intéressants. Après avoir fait les pleins d'essence et de propane, nous avons d'abord visité la vieille ville d'Oamaru. Toute petite localité, mais on y a bien mis en valeur les vieux bâtiments faits en pierre calcaire (limestone). On y trouve des boutiques d'artisans et d'artistes de toutes sortes et assez originales à notre goût.












Nous avons ensuite suivi la vieille route jusqu'à une réserve faunique où l'on a pu admirer de très près des dizaines de phoques de même qu'une colonie de mouettes.






Puis, arrêt au parc de Maoraki boulders où des rochers tout à fait singuliers sont échoués sur la plage. Les Maoris leur avaient donné une signification mystique.



Arrivés à Dunedin, ville universitaire d'environ 125 000 habitants (ville qui aimerait bien prendre la place de Christchurch comme centre d'affaires de l'île du Sud), nous visitons l'excellent musée de la région d'Otago. La partie anthropologique sur les Maoris et celle sur les oiseaux retiennent notre attention.



 Ensuite, visite du centre ville, construit autour d'un octogone. Plusieurs bâtiments du 19ième ou début 20ième siècle se démarquent par leur architecture.



Jean

14 janvier

Il a plu et venté toute la nuit et ce matin, le soleil est au rendez-vous mail il fait environ 15 degrés avec un gros vent. Nous commençons la journée par la visite du Centre de l'albatros royal au bout de la péninsule d'Otago. C'est le seul endroit en NZ où une petite colonie niche ailleurs que sur une île au large, ce qui permet de les observer. Une naturaliste nous explique leur comportement et leur morphologie. Trois mètres d'envergure d'ailes, ce sont d'énormes oiseaux qui passent 80 % de leur vie en mer à pêcher et qui ne reviennent à terre que pour nicher et nourrir leurs petits (qui sont en fait très gros). Nous pouvons observer une femelle en train de couver son œuf et quelques autres de plus loin. Mais nous n'avons pas la chance d'en voir un voler. Nous y avons par contre rencontré un couple de Québécois très sympathique, Ghyslain et Annie qui voyagent depuis 3 ans en voilier avec leur deux enfants de 10 et 6 ans, Guillaume et Olivier. Il leur reste encore 3 à 4 ans avant de terminer leur voyage autour du monde. Nous prévoyons les revoir à nouveau lorsqu'on sera sur l'île du Nord.

Ensuite, direction sud par la route touristique. Nous arrêtons visiter une réserve du paysage (scenic reserve) située sur une immense falaise surplombée d'un phare. Il vente à écorner les bœufs! La mer est déchaînée! Au pied de la falaise, une colonie de phoques et d'otaries sur d'immenses rochers. Superbe!



Un peu plus loin, nous campons au bord de la mer dans un camping rustique où des surfeurs pas frileux du tout profitent des belles et longues vagues qui font de gros rouleaux en déferlant.

Hélène

15 janvier

Après un court trajet sur une route gravelée au milieu de verdoyants vallons couverts de moutons, une petite marche nous amène aux chutes Purakaunui. La forêt humide qui abrite la rivière est notamment constituée de Podocarpes, ces arbres géants dont nous avons parlés plus tôt. En sous-étage, d'immenses et majestueuses fougères arborescentes. Comme c'est joli!

La pluie alterne avec le soleil! Nous arrêtons visiter la Lost gypsie gallery à Papatowai! Un autobus antique transformé en musée de curiosité animées.



 Toutes sortes d'automates, en bois, en métal, avec dispositifs électriques ou mécaniques, son et lumière parfois. Un coffre aux trésors de créativité et d'ingéniosité. Un gros quatre étoiles! Mon ami Michel Pedneau aurait adoré voir et parler au créateur qui était sur place, en train de construire un nouveau bidule. Cela lui a pris cinq années pour construire ce musée vivant.

Nous allons ensuite aux Cathedral caves, des grottes sculptées par la mer que l'on ne peut visiter qu'à marée basse. Les grottes sont immenses et se rejoignent à 40-50 m de profondeurs sous le cap. On peut entrer par une grotte et sortir par l'autre mais attention car à la sortie les vagues entrent rapidement et profondément. Hélène l'a appris à ses dépens...




Nous nous dirigeons au camping de Curio bay par la suite. Un des nombreux campings publics gérés par le DOC (Department of Conservation). Nous trouvons un emplacement bien à l'abri du fort vent, parmi des hauts herbages. Les orages se succèdent aux 15-30 minutes et le soleil sort son nez entre temps. Il fait toujours très frais, un peu comme sur la Côte-Nord du Saint-Laurent en septembre ou octobre. Les habitants d'ici affirment que cette froide température est rarissime. On comprend maintenant pourquoi on rencontre tant de touriste néozélandais si mal habillés pour le froid. Nous allons visiter le site naturel de la forêt pétrifiée à côté du camping. Victimes d'une éruption volcanique au Jurassique (il y a 150 millions d'années plus ou moins), les arbres ont été recouverts de cendre et se sont pétrifiés. Le site est très riche et a une grande valeur scientifique vu le nombre d'espèces pétrifiées qu'on y retrouve.

En visitant le site, à la grosse pluie et au vent fort, on aperçoit tout près de nous, en bordure de la végétation, plusieurs manchots aux yeux jaunes. Ils ne sont pas farouches du tout dans cette colonie. Il paraît qu'on est chanceux de les voir de si proche.




Nous allons alors marcher de l'autre côté du camping sur la longue plage de sable fin. C'est l'endroit par excellence pour voir les dauphins d'Hector, une espèce très rare et menacée d’extinction. On ne les a malheureusement pas vus et le soir même, on les a manqués de quelques minutes juste en face du camping.

Jean

Le 16 janvier

Il a venté très fort et plu cette nuit mais cela s'éclaircit ce matin. Avant de partir de Curio Bay, nous avons la chance de voir les dauphins d'Hector chasser dans les rouleaux et sauter hors de l'eau.

Nous nous rendons directement à Invercargill (50 000 habitants et centre commercial de la région) où nous visitons le joli musée. Nous y voyons des spécimens vivants de Tuatara, un Sphénodon qui est plus près des dinosaures que des reptiles. Ils y font avec succès la reproduction de deux espèces qui sont très menacées d'extinction.



 Il y a aussi de belles expositions sur les Îles au sud de la NZ : Antipodes, Campbell et autres; le développement de la région et l'art Maori du Sud.

Nous faisons des courses et achetons du fromage feta et du pecorino directement à la fromagerie
de lait de brebis du coin. Ici, les boutiques de plein air abondent car c'est le point central d'où l'on part pour les parcs du Fjordland ou pour l'île Stewart.

Arrivée au camping en milieu d'après-midi pour lavage, douches, ménage photos, Skype et blogue.

Jean

jeudi 12 janvier 2012

Aoraki-Mt-Cook et Oamaru


Le 10 janvier

Après avoir longé le magnifique lac turquoise Pukaki, long de quelque 50 km nous arrivons au Parc national Aoraki-Mt-Cook vers midi. Après le lunch, nous débutons par un court sentier qui nous mène à Kea Point d'où l'on peut observer le majestueux Mt-Cook et la vallée glacière qui s'étend jusqu'à lui. Nous prenons ensuite le sentier de la rivière Hooker qui nous conduit au lac du même nom au pied du Mt-Cook. Cette montagne attire les grimpeurs et les villégiateurs depuis la fin du 19 ième siècle. D'une hauteur de plus de 3700 m, elle revêt un couvert de neiges éternelles et comporte de grandes difficultés ainsi qu'un haut niveau de risques pour les alpinistes. Plusieurs y ont laissé leur vie.



 Le glacier principal se brise dans le lac Hooker et y perd des gros morceaux de glaces qui, poussés par le vent, s'échouent à son extrémité, à l'embouchure de la rivière. Nous passons par deux magnifiques ponts suspendus en cours de trajet.


.Après un petit somme au bord du lac, nous retournons au camping pour savourer un bon souper. Nous avons marché plus de 4 heures cet après-midi et ne ressentons pas de fatigue outre-mesure. Tant mieux car demain, la journée sera plus exigeante! Toute la journée, nous avons eu des souvenirs de la Nahanni que nous avons eu le bonheur de descendre l'été dernier. Comme la Hooker, c'est une rivière tumultueuse chargée de sédiments et bordée de hautes montagnes dénudées!





Le 11 janvier

Nous partons tôt pour un randonnée jusqu'aux étangs Sealy (Sealy tarns). Il nous faudra grimper jusqu'à 1300 m pour atteindre ce nouveau point de vue de la vallée et de la montagne. Un dénivelé de 500 m à partir du camping. Le trajet s'effectue en douceur et avec une certaine lenteur. Il nous faudra 1h45 pour atteindre le but. Je suis heureux d'avoir tant passé de temps à monter les escaliers du Complexe G et du Cap-Blanc! Les jambes fournissent facilement l'effort requis. C'est juste qu'à cette altitude, l'air se raréfie et alors on s’essouffle un peu plus facilement. Nous passons un heure là-haut à admirer le paysage enchanteur, presque irréel. Une vue à couper le souffle!



 La descente se révèle relativement facile mais nous pouvons apprécier nos bâtons de marche qui réduisent considérablement l'effort demandé aux genoux et aux chevilles. En passant, nous rencontrons une équipe de sauveteur se préparant à descendre une dame en civière. Non pas par le sentier- ce serait trop dangereux-, mais bien en alpinisme, directement et verticalement par lit d'un torrent asséché. Nous plaignons la pauvre dame et les pauvres sauveteurs!

Le reste de la journée se passe tranquillement : douche au centre de services, café glacé au village, lecture pour Jean et dessin pour Hélène.




Jean



12 janvier 2012

Ce matin, des nuages recouvrent tous les sommets des montagnes. Nous faisons une marche jusqu'au glacier Tasman qui est encore immense et admirons le lac où flottent d'énormes icebergs. Deux zodiacs y promènent des touristes.






Nous prenons ensuite la route vers Oamaru en longeant d'énormes lacs turquoises (qui sont en fait des réservoirs) qui servent entre autres à alimenter des centrales électriques et qui permettent aux habitants du coin d'y faire des activités de pêche et de loisirs.


 Sur la route, nous achetons des cerises et des framboises directement des producteurs.
Oamaru, situé sur la côte, est une ville historique où deux types de pingouins viennent nicher. En soirée nous nous rendons à la plage pour voir les pingouins aux yeux jaunes sortir de l'eau et marcher jusqu'aux buissons pour nourrir leurs jeunes. Nous avons la chance d'en voir cinq.





Hélène